Alexander Langer Alexander Langer biographie

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Biographie d'Alexander Langer

3.7.1995, Fondation Langer

Alexander Langer est né en 1946 à Sterzing (Vipiteno), Alto Adige - Südtyrol, Italie. Il est mort le 3 jullet 1995 à Florence.

Il a fait ses études supérieures à Florence, Bonn et Trento ; il a obtenu une maîtrise en droit (1968) et en sciences sociales (1972). Il a été enseignant, journaliste et traducteur. Il a enseigné dans des différents lycées au Südtyrol ; dans des écoles en langue allemande ainsi qu'en langue italienne ; il a enseigné à Rome; il a donné des cours également dans les universités de Trento, Klagenfurt et Urbino.
Il s'engage très jeune pour le dialogue et le rapprochement des groupes ethniques au Südtyrol, et au cours des années '70 devient un militant de la gauche  italienne.
Par la suite, il participe activement à la fondation du mouvement des Verts en Italie. Il multiplie les publications et les conférences (en particulier en Italie, en Autriche et en Allemagne), notamment sur le Sudtyrol, les questions de paix, les mouvements ethniques, les relations entre les espaces culturels allemand et italien, les problèmes des minorités et du régionalisme en Italie, le mouvement écologique, la société pluriculturelle, les questions de démocratie, les relations Est-Ouest, ainsi que Nord-Sud, l'Europe, etc. Il participe à la création de la "Fiera delle utopie concrete" (Foire annuelle des utopies écologiques concrètes, à Città di Castello, Ombrie), de la "Campagna Nord-Sud" (campagne Nord-Sud) italienne, ainsi que de "SOS-Transit" (mouvement créé à Bozen-Bolzano contre la traversée des Alpes par les poids lourds). Membre du "Helsinki Citizen's Assembly" (et, auparavant, du "East-West-Dialogue-Network").
Pendant l'automne 1991, il devient coordinateur, à Prague, du groupe de travail "Nationalisme, xénophobie, fédéralisme et autonomie". En 1991, il est parmi les promoteurs de l'“ Initiative Européenne de Paix ” contre la guerre du Golfe, et de la "Caravane européenne de la paix" pour la Yougoslavie.
Il a été élu à plusieurs reprises au Landtag (Conseil régional) du Südtyrol sur des listes alternatives multilinguistiques (la première fois à la fin de 1978 et la dernière fois en novembre 1988, sur la "liste verte alternative pour l'autre Südtyrol").
Dès 1989, il a été élu par deux fois au Parlement européen pour les Verts italiens où il a été membre de la commission des affaires etrangères et de la sécurité (et porte-parole des Verts), de la commission du développement et de la coopération (suppléant), de la sous-commission "Sécurité et désarmement" et membre suppléant de la commission du réglement et de la commission des pétitions. Il a été également l'un des deux présidents du premier groupe des Verts au Parlement européen (de juillet 1989 à fin octobre 1990). En 1995 il a été président de la délégation du Parlemment européen pour les relations avec la Bulgarie, la Roumanie et l'Albanie, et membre suppléant de la "délégation Yougoslavie". Entre outre il était membre de divers intergroupes, notamment "Désarmement", "Langues et cultures minoritaires" et "Pauvreté- Quart monde", et Président de l'intergroupe "Langues et cultures minoritaires" (juillet 1991 - mars 1992).
Dans le contexte des mouvements écologique et pacifique, Alexander Langer s'est déployé pendant longtemps pour la définition d'une perspective culturelle et politique qui devait aboutir à un concept vert d'ensemble.
Sur cette base, Alexander Langer a participé au débat et à des initiatives communes avec les mouvements de gauche, les radicaux-démocrates, les mouvements et les cercles soit chrétiens que d'autre orientation spirituelle.,
Même s'ils appartenaient à des sphères politiques tout à fait différentes - et il n'a jamais exclu les conservateurs ou, de façon générale, la "droite", à condition qu'ils défendent des positions qui soient authentiques et ne constituent pas des simples imitations. Langer estimait que le mouvement des Verts devait traverser l'ensemble du spectre politique, et il n'était pas très favorable à une écologie des filtres et des valeurs limites – tout en ne négligeant pas ces dernières - , mais, selon lui, il fallait sans cesse les améliorer et il s'est battu davantage pour une "conversion écologique" de la société: autolimitation consciente, valorisation de la dimension, de la culture et de la politique, de la vie conviviale aux niveaux local et communautaire, tout en sachant que ne pas polluer vaut mieux que filtrer et nettoyer. Justice, paix et protection de la biosphère exigent une démarche fondamentale et non uniquement des réparations. Un monde de plus en plus artificiel ne peut pas constituer la réponse à des conditions de vie injustes, écologiquement et socialement dégradées et marquées par la violence, auxquelles tout sens et toute profondeur ont été soustraits. De ce fait, un point de vue écologique n'exige pas uniquement des mesures et des réformes, mais également une base solide ainsi qu'une orientation bien définie sur les plans spirituel et des idéaux.


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